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Ressources pour une commémoration chrétienne de la Shoah

« Des enfants dans la tourmente »


Ressources pour une commémoration chrétienne de la Shoah


Dimanche le 5 mai 2024


Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis ont assassiné six millions de Juifs et bien d’autres personnes. Les Juifs appellent cette catastrophe la Shoah, « l’annihilation ». Le Dialogue judéo-chrétien de Montréal (DJCM) organise une commémoration chrétienne de la Shoah à chaque année depuis 1979 dans une église de la grande région de Montréal. Il invite également les communautés chrétiennes à se joindre à leurs frères et sœurs juifs dans le souvenir et la prière en commémorant la Shoah lors de leurs services religieux, le dimanche 5 mai. Cela peut se faire en intégrant certains des éléments proposés dans ce document. La plupart d’entre eux peuvent être adaptés pour le culte en personne ou en ligne.



I.       Introduction


Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis ont assassiné six millions de Juifs et un million d’autres personnes dans une catastrophe sans précédent, l’Holocauste, une tragédie que la communauté juive appelle la Shoah, l’« annihilation » des Juifs planifiée par les nazis. Plusieurs survivants de l’Hocauste se sont établis au Canada après la guerre pour commencer une nouvelle vie et pour eux, leurs familles et leurs descendants.


Chaque année, les membres de la communauté juive se souviennent de leur douleur et partagent leurs expériences pendant le Jour de la Shoah ou Yom HaShoah, environ 12 jours après le début de la Pâque juive. En 1999, l’Assemblée nationale du Québec a officiellement reconnu le « Yom HaShoah » (Jour mémorial de l’Holocauste) et a invité la population québécoise à s’y associer. Le Gouvernement canadien a fait de même en 2003.


Les communautés juives commémorent le Yom HaShoah aujourd’hui, le 5 mai. Nous souhaitons nous joindre à elles et exprimer notre compassion pour l’immense souffrance des victimes et des survivants de l’Holocauste. Nous le ferons avec des textes, des prières et des éléments rituels suggérés par le Dialogue judéo-chrétien de Montréal.


Nous prierons en pensant particulièrement aux enfants été pris dans cette tourmente et pour toutes les victimes des tragédies humaines qui affligent encore notre monde. Nous demanderons à Dieu de toucher nos esprits et nos cœurs et de soutenir notre engagement à promouvoir, le respect, la justice, la paix et l’amour dans notre société.



II.    Lectures bibliques


Si les règles liturgiques le permettent, on suggère l’une des lectures suivantes.


« Je l’ai tiré des eaux »  (Exode 1,22 – 2,10)


(Moïse enfant échappe à la mort grâce au courage de sa mère et de sa soeur et à la compassion de fille de Pharaon)


122 (En ce temps là) Pharaon donna (…) cet ordre à tout son peuple : " Tout fils qui naîtra, jetez-le au Fleuve, mais laissez vivre toute fille. 21 Un homme de la maison de Lévi s'en alla prendre pour femme une fille de Lévi. 2 Celle-ci conçut et enfanta un fils. Voyant combien il était beau, elle le dissimula pendant trois mois. 3 Ne pouvant le dissimuler plus longtemps, elle prit pour lui une corbeille de papyrus qu'elle enduisit de bitume et de poix, y plaça l'enfant et la déposa dans les roseaux sur la rive du Fleuve. La soeur de l'enfant se posta à distance pour voir ce qui lui adviendrait.


5 Or la fille de Pharaon descendit au Fleuve pour s'y baigner, tandis que ses servantes se promenaient sur la rive du Fleuve. Elle aperçut la corbeille parmi les roseaux et envoya sa servante la prendre.  6 Elle l'ouvrit et vit l'enfant : c'était un garçon qui pleurait. Touchée de compassion pour lui, elle dit : " C'est un des petits Hébreux. "  7 La soeur de l'enfant dit alors à la fille de Pharaon : " Veux-tu que j'aille te chercher, parmi les femmes des Hébreux, une nourrice qui te nourrira cet enfant ?  8 Va ", lui répondit la fille de Pharaon. La jeune fille alla donc chercher la mère de l'enfant.


 9 La fille de Pharaon lui dit : " Emmène cet enfant et nourris-le moi, je te donnerai moi-même ton salaire. " Alors la femme emporta l'enfant et le nourrit. 10 Quand l'enfant eut grandi, elle le ramena à la fille de Pharaon qui le traita comme un fils et lui donna le nom de Moïse, car, disait-elle, " je l'ai tiré des eaux ".


« Lève-toi, prend l’enfant et sa mère » (Matthieu 2,1.13-1*)


(Hérode, craignant un rival, fait massacrer tous les enfants de moins de deux ans. Mais Joseph, averti en songe, agit pour mettre sa famille à l’abri d’abord en Égypte, puis à Nazareth après la mort d’Hérode)


21 Au temps du roi Hérode, Jésus étant né à Bethléem de Judée (…) 13voici que l'Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : " Lève-toi, prends avec toi l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte ; et restes-y jusqu'à ce que je te dise. Car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr. " 14 Il se leva, prit avec lui l'enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Égypte ; 15 et il resta là jusqu'à la mort d'Hérode, pour que s'accomplît cet oracle prophétique du Seigneur : D'Égypte j'ai appelé mon fils.


 16 Alors Hérode, voyant qu'il avait été joué (…) fut pris d'une violente fureur et envoya mettre à mort, dans Bethléem et tout son territoire, tous les enfants de moins de deux ans (…) 17 Alors s'accomplit l'oracle du prophète Jérémie : 18 Une voix dans Rama s'est fait entendre, pleur et longue plainte : c'est Rachel pleurant ses enfants ; et elle ne veut pas qu'on la console, car ils ne sont plus.


 19 Quand Hérode eut cessé de vivre, voici que l'Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph, en Égypte,  20 et lui dit : " Lève-toi, prends avec toi l'enfant et sa mère, et mets-toi en route pour la terre d'Israël ; car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant. "  21 Il se leva, prit avec lui l'enfant et sa mère, et rentra dans la terre d'Israël.  22 Mais, apprenant qu'Archélaüs régnait sur la Judée à la place d'Hérode son père, il craignit de s'y rendre ; averti en songe, il se retira dans la région de Galilée  23 et vint s'établir dans une ville appelée Nazareth ; pour que s'accomplît l'oracle des prophètes : Il sera appelé Nazôréen.



III.  Partie commémorative


Histoires de survivants  


Les enfants dans la tourmente de la Shoah


Au début de la Seconde Guerre mondiale en septembre 1939, environ 1,6 million d'enfants juifs vivaient dans les territoires que les forces allemandes et leurs alliés allaient occuper. À la fin du conflit européen en mai 1945, environ 1,5 million d'entre eux avaient péri, victimes d’un programme de génocide systématique.


Seulement 6 à 11% ont survécu, la plupart parce qu’ils ont été cachés. Certains enfants ont été confiés à des familles d’amis ou de voisins chrétiens, ou ont été recueillis dans des institutions religieuses. D’autres ont pu vivre avec leur famille dans la clandestinité, avec la complicité de parfois de tout un village. C’est le cas de Muguette Myers.


L’histoire de Muguette Myers


Muguette Myers est née à Paris (en France) en 1931. Elle perd son père à l’âge de trois ans. Lorsque la guerre éclate en 1939, Muguette quitte la ville avec son école. Sa mère et son frère s’enfuient vers le petit village de Champlost, à 160 kilomètres de Paris. Muguette les y rejoint quelques mois plus tard.


La famille retourne à Paris en 1941 et réussit à éviter de nombreuses tentatives d’arrestation grâce à l’aide d’amis, d’étrangers et parfois de chance. En juillet 1942, Muguette échappe de peu à la Rafle du Vél d’Hiv des Juifs parisiens en s’enfuyant la veille. La famille se retrouve à Champlost à nouveau. Tout le monde dans le village sait que la famille de Muguette est juive, mais personne ne les dénonce. Le maire déchire des lettres de dénonciation et le prêtre leur conseille de prendre des noms plus français pour garder leur identité cachée. Il donne à Muguette un nouveau nom catholique, Marie, lui enseigne le catéchisme et s’assure qu’elle assiste à la messe tous les dimanches.


Muguette, sa mère et son frère demeurent dans le village jusqu’à la Libération, puis retournent à Paris. En 1947, la famille immigre au Canada et s’installe à Montréal. Muguette s’est mariée en 1951 et a eu deux enfants. En 2015, elle a publié ses mémoires, intitulées Les lieux du courage.


Rite commemoratif


(Si les règles liturgiques le permettent, six bougies commémoratives, placées sur une tables, sont allumées l’une après l’autre au début de chaque intention. Sinon, on peut utiliser un support visuel ou musical évoquant la mémoire de la Shoah.)


Leader: Prions maintenant pour les victimes et les survivants de l’Holocauste et pour les victimes de toutes les autres tragédies humaines qui affligent encore notre monde. Pensons particulièrement aux enfants pris dans ces tourmentes et engageons-nous pour que de telles atrocités ne se produisent plus jamais.


(S’il y a allumage de bougies, on peut ajouter : L’allumage de bougies fait partie intégrante des commémorations de l’Holocauste. La bougie est un puissant symbole de la Shoah. D’une part, le feu, c’est la destruction et la mort. Mais la flamme est aussi l’espoir, la lumière et l’avenir. En allumant ces bougies et en priant ensemble, apportons un peu de lumière sur les ténèbres de l’Holocauste.)


Nous vous invitons à participer en répondant après chaque prière.


(Une bougie est allumée par une personne différente avant chaque prière)




  1. Les victimes juives


Leader : Nous nous souvenons d’abord des victimes juives,  dont plus d’un million d’enfants, qui ont été tuées dans les camps d’Auschwitz-Birkenau, Belzec, Chelmo, Majdanek, Sobibor, Treblinka et partout ailleurs pendant la Shoah. En nous souvenant,


Nous sommes appelés à préserver leur mémoire à jamais!


Tous : Nous sommes appelés à préserver leur mémoire à jamais !




  1. Survivants


Leader : Nous nous souvenons aussi des survivants : ces hommes, ces femmes et ces enfants résilient marqués par cet horrible événement, mais qui ont reconstruit leur vie, ici et ailleurs dans le monde. En nous souvenant,


Nous sommes appelés à honorer la vie !


Tous : Nous sommes appelés à honorer la vie !




  1. Autres victimes du nazisme


Leader : Nous nous souvenons d’autres victimes du nazisme : les chrétiens qui résistaient à cause de leur foi, les Témoins de Jéhovah,  et les personnes handicapées, les Roms ou les Sinti, les gays ou lesbiennes, les bisexuels ou les transgenres. En nous souvenant,


Nous sommes appelés à respecter la diversité !


Tous : Nous sommes appelés à respecter la diversité ! 




  1. Victimes d’autres génocides


Leader : Nous nous souvenons des victimes d’autres génocides, persécutées en raison de leur origine, de leur culture ou de leur religion, et de ceux qui sont déplacés ou exilés par les guerres et les conflits ethniques. En nous souvenant,


Nous sommes appelés à compatir et à aider!


Tous : Nous sommes appelés à compatir et à aider !




  1. Justes


Leader : Nous nous souvenons des « Justes parmi les nations » qui ont risqué leur vie pour aider des Juifs durant la Shoah. Nous pensons aux Justes qui militent aujourd’hui pour les droits de l’homme. En nous souvenant,


Nous sommes appelés à être justes !


Tous : Nous sommes appelés à être justes !




  1. Libérateurs et artisans de la paix


Leader : Avec la sixième et dernière bougie, nous nous souvenons des braves soldats qui ont libéré les camps, de ceux qui ont servi avec les forces alliées pour mettre fin à l’oppression, et des personnes qui ont consacré leur vie à la paix et à la liberté. En nous souvenant,


Nous sommes appelés à promouvoir la paix !


Tous : Nous sommes appelés à promouvoir la paix !


Prière finale


Leader : Dieu Éternel, accueille la prière de nos cœurs.Tu nous invite à prendre soin les uns des autres, en particulier des enfants et des personnes fragilisées. Aide-nous à sortir du silence pour parler d’une voix forte, à passer à l’action et à empêcher ces horreurs de se reproduire à nouveau. Guide notre travail dans la construction d’un chemin de justice et de paix pour toute l’humanité. Et nous disons ensemble : Amen !


Tous : Amen !  



IV.  Chants et prières


A yidish Kind, par Chana Kheytin-Vinsteyn


« Un enfant juif » a été écrit après le massacre des enfants dans le  ghetto de Siauliai, en Lituanie. Le chant décrit une mère qui confie son enfant à une famille dans un petit village de Lituanie, et le tourment de leur séparation. Chana Kheytin Vinsteyn (1925-2004) a été déportée au camp de concentration de Stutthof. Elle a survécu à la guerre et s’est établie à New York. Un enregistrement est disponible sur le site de Yad Vashem : https://www.yadvashem.org/yv/en/exhibitions/music/jewish-child.asp


Dans un petit village lointain


Se dresse une maison sans mur.


À travers une minuscule fenêtre


Des petits enfants observent le monde,


Des petits garçons à l’esprit vif et sain,


Des petites filles aux tresses blondes,


Et au milieu de ce beau groupe


Le regard de deux yeux tout noirs.


Des yeux si noirs et pleins de charme,


Un nez si petit et si fin,


Les lèvres, parfaites pour embrasser,


Les boucles, un noir profond, irrésistibles.


C’est sa mère qui l’a amené ici,


Enveloppé de peur dans la nuit.


Elle l’a embrassé avec passion et douleur,


et a tenté de lui expliquer :


- Ta place, mon enfant, sera ici.


Il faut écouter ta maman.


Je t’ai amené ici pour te cacher,


Ta vie est menacée dehors.


Tu joueras avec ces enfants,


Tu resteras tranquille et silencieux,


Plus un mot yiddish, plus un chant,


Tu n’es plus un Juif.


L’enfant résiste très fort, en pleurant :


- Maman, laisse-moi rester avec toi,


S’il te plaît, ne me laisse pas seul ici.


Il pleure, il gémit, haletant.


Elle l’embrasse pour le calmer,


Sans lui apporter de réconfort,


- Non, crie l’enfant en panique,


Je ne resterai pas ici tout seul.


Elle le prend dans ses bras.


Et d’une voix toute triste,


Elle chante – Mon petit, ne pleure pas.


Jusqu’à ce qu’il s’endorme.


Puis ses larmes à elle coulent,


Et elle quitte la maison pour aller


Dans la nuit avec crainte et effroi.


Elle marche, regardant droit devant.


Il fait froid, le vent souffle fort,


Une voix monte en elle – Mon enfant,


Tu es laissé à la garde d’étrangers,


Je n’ai pas le choix, c’est pour ton bien,


Une mère marche, parlant toute seule,


Et dans le froid et la pénombre,


Un vent sauvage lui souffle au visage,


- Oh Dieu, protège mon seul enfant !


La maison est étrange, pleine de gens.


Le petit garçon est muet, immobile.


Il n’a ni parole, ni envie, ni volonté.


On le voit rarement sourire.


Pour lui, il n’y a ni jour ni nuit.


Il ne dort ni ne veille.


Vasilco – un nom étrange


Son cœur est angoissé.


La mère erre ici et là,


Muette comme son petit Yosele.


Personne ne connaît sa souffrance,


Et elle attend, et attend, et attend.


Elle est pareille à Yokéved,


Il est comme Moïse sur le Nil.


Elle est seule dans le vent et la nature,


Séparée de son seul enfant.


Petit Simon, par Hugues Aufray


Petit Simon, c’est l’histoire d’un enfant juif comme celui que la mère d’Hugues Aufray a caché. Hugues Aufray raconte l’histoire de cette chanson dans une courte vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=pVFoyDtnsE4


Il l’interprète dans une autre vidéo disponible ici :


https://www.youtube.com/watch?v=pBU38WY0VTQ


Petit Simon,


Tu es un grand garçon


Viens, donne-moi la main


La nuit est belle


Allons dans le jardin


Voir les étoiles dans le ciel


Petit Simon, Tu vois tout là-haut


Comme le monde semble beau
Mais tu verras lorsque tu grandiras
Un jour, tu comprendras


Les étoiles ne sont pas toujours belles


Elles ne portent pas toujours bonheur


Les étoiles ne sont pas toujours belles


Quand on les accroche sur le coeur


Petit Simon,


Dans ta récitation


Ce soir tu m'as parlé


Du chant nocturne


Sous un ciel étoilé


De Pierrot rêvant à la lune


Petit Simon, C'est vrai qu'elles sont jolies


Les étoiles de ta poésie


Mais tu verras lorsque tu grandiras


Un jour, tu comprendras 


Les étoiles ne sont pas toujours belles


Elles ne portent pas toujours bonheur


Les étoiles ne sont pas toujours belles


Quand on les accroche sur le coeur


Petit Simon,


Apprends bien ma chanson


Et ne l'oublie jamais


Il y a longtemps


Quand je te ressemblais


Parfois les hommes étaient méchants


Petit Simon, Tu es encore petit


Pour bien le comprendre aujourd'hui


Mais tu verras lorsque tu grandiras


Un jour, tu comprendras 


Les étoiles ne sont pas toujours belles


Elles ne portent pas toujours bonheur


Les étoiles ne sont pas toujours belles


Quand on les accroche sur le coeur (bis) 


Prière du Kaddish


Le " Kaddish des endeuillés" est une prière araméenne récitée dans les rituels de deuil du judaïsme. Le mot Kaddish signifie "sanctification". Le Kaddish ne mentionne pas la mort ; nous disons le Kaddish pour montrer qu'en dépit de nos pertes, nous pouvons toujours louer Dieu. C'est l'expression de l'acceptation de la justice et du jugement divins à un moment où une personne peut facilement devenir amère et rejeter Dieu. Une autre explication est qu'en sanctifiant le nom de Dieu en public, les personnes en deuil augmentent le mérite de la personne décédée. Le kaddish est un moyen de continuer à manifester notre respect et notre intérêt pour nos proches, même après leur mort.


Écouter le Kaddish en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=b5dUVhQxLDM 


Que le nom de l’Éternel soit exalté et sanctifié en ce monde qu’Il a créé selon Sa volonté. Qu’Il établisse Son règne sur nous, sur Israël et sur l’humanité toute entière, bientôt et dans un temps prochain, et nous disons: Amen.


Béni soit à jamais le Nom divin. Que soit béni, loué, élevé, exalté, illustré, magnifié et glorifié, le nom du Saint, béni soit-Il, au-dessus de toute bénédiction et de tout chant, de toute louange et de toute consolation qui se prononcent dans le monde, et nous disons: Amen.


Puissent la bénédiction de paix et la promesse de vie se réaliser, pour nous, pour tout Israël et pour le monde entier, et nous disons: Amen. 


Que la Source de la paix dans les cieux la laisse descendre sur nous, sur tout Israël et sur le monde entier, et nous disons: Amen.



V.      Bénédiction finale. La bénédiction sacerdotale (Nombres 6,24-26)


Dans cette bénédiction, nous demandons à Dieu de nous accorder la paix, qui inclut non seulement l’absence de guerre, mais aussi la bonne santé, la sécurité, l’harmonie intérieure, le bien-être, la prospérité et une longue vie. Elle nous apporte à la fois la santé physique et spirituelle.


Pour écouter la bénédiction sacerdotale en ligne :


https://www.youtube.com/watch?v=VoDd0rQzg9U


Leader: 


Que Dieu vous bénisse et vous garde,


Que sa lumière brille sur vous et qu’il vous montre sa bienveillance,


Puissiez-vous toujours ressentir la présence divine en vous et trouver la paix!


Tous : Amen!



VI.  Ressources vidéo


Une version légèrement différente de la Prière commémorative est disponible




La Commémoration chrétienne de la Shoah 2022 à l’église St. Andrew & St. Paul est disponible (en anglais) à https://www.youtube.com/watch?v=Ip8dXhqjglQ










https://museeholocauste.ca/http://www.oikoumene.ca/

Partenaires : Le Dialogue judéo-chrétien de Montréal est parrainé par L’Association du clergé orthodoxe du Québec, CIJA-Québec, Le Congrès des Ukrainien Canadiens, L’Église anglicane du Canada, L’Église catholique à Montréal, L’Église de Dieu des Saints des Derniers Jours, L’Église évangélique luthérienne du Canada, L’Église presbytérienne du Canada, L’Église Unie du Canada – Conseil régional Nakonha:ka Regional Council,  L’Église Unitarienne de Montréal. Nous remercions spécialement le Centre canadien d’œcuménisme et le Musée de l’Holocauste de Montréal.


Comité organisateur de la Commémoration chrétienne de la Shoah 2024 : Pierre Anctil, Eszter Andor, Jean Duhaime, David-Roger Gagnon, Ellen Greenspan, Fatima Glowa, Frank Lofeodo, Alessandra Luciani, Alain Mongeau.


Pour information : Pierre ANCTIL, panctil@uottawa.ca 514-261-5265


Faites-nous signe : Partagez votre expérience ou commentaire sur Christian Jewish Dialogue of Montreal.

« Des enfants dans la tourmente » 45e Commémoration chrétienne de la Shoah

Montréal, 15 avril, 2024. Le Dialogue judéo-chrétien de Montréal (DJCM) tiendra sa 45e commémoration chrétienne annuelle de la Shoah le dimanche 28 avril 2024 à 16 h. Le thème de cette année est « Des enfants dans la tourmente ».


Cet événement aura lieu à l’Église Unitarienne de Montréal, (5035 boul. De Maisonneuve Ouest, Montréal H4A 1Y5 Vendôme). La commémoration aura lieu en personne, principalement en français.


Ce service rassemblera des Juifs, des Chrétiens et d’autres personnes pour commémorer les six millions de Juifs et le million d’autres victimes de l’Holocauste, également connu sous le nom de Shoah (« l’anéantissement » en hébreu), pendant la Seconde Guerre mondiale.


Coprésidée par la Rév. Diane Rollert et la rabbin Ellen Greenspan, la commémoration comprendra un témoignage de Muguette Myers, survivante de l’Holocauste. Il y aura également une cérémonie d’allumage de bougies en souvenir de toutes les victimes de la Shoah, particulièrement des enfants. La partie musicale sera assurée par Rona Nadler, cantor soliste au Temple Emanu-el-Beth Sholom.


Pour participer à la commémoration, il faut s’inscrire au plus tard le 25 avril en remplissant le formulaire suivant :https://forms.gle/ft5AkTsKA1UQ7acf9


Les autres communautés chrétiennes du Québec et d’ailleurs sont invitées à commémorer la Shoah lors de leurs propres services religieux du 5 mai. Le CJDM met à leur disposition des ressources qui peuvent être intégrées au culte en personne ou en ligne. Ces ressources sont disponibles sur les sites du Centre canadien d’œcuménisme http://www.oikoumene.ca/


Yom Hashoah, le jour commémoratif de la Shoah, a été institué en 1951. À Montréal, la première commémoration dela Shoah a eu lieu à la Cathédrale Christ Church en 1979. Depuis, différentes églises chrétiennes se sont associés à desmembres de communautés juives dans un acte de commémoration commun, habituellement le dimanche le plus proche du Yom Hashoah. En 1999, l’Assemblée nationale a officiellement reconnu l’observance du Yom Hashoah et a invité lescitoyens du Québec à partager les souvenirs et le deuil de la communauté juive et à réfléchir aux leçons de la Shoah.


Fondé en 1971, le Dialogue judéo-chrétien de Montréal est composé de représentants de diverses organisations qui l’appuient. Ils se réunissent régulièrement afin de construire et de renforcer la compréhension et le soutien mutuels entre les communautés chrétienne et juive.


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Information : https://www.facebook.com/ChristianJewishDialogueOfMontreal


Contact : Pierre ANCTIL, panctil@uottawa.ca 514-261-5265

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Ressources pour une commémoration chrétienne de la Shoah

« Des enfants dans la tourmente »


Ressources pour une commémoration chrétienne de la Shoah


Dimanche le 5 mai 2024


Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis ont assassiné six millions de Juifs et bien d’autres personnes. Les Juifs appellent cette catastrophe la Shoah, « l’annihilation ». Le Dialogue judéo-chrétien de Montréal (DJCM) organise une commémoration chrétienne de la Shoah à chaque année depuis 1979 dans une église de la grande région de Montréal. Il invite également les communautés chrétiennes à se joindre à leurs frères et sœurs juifs dans le souvenir et la prière en commémorant la Shoah lors de leurs services religieux, le dimanche 5 mai. Cela peut se faire en intégrant certains des éléments proposés dans ce document. La plupart d’entre eux peuvent être adaptés pour le culte en personne ou en ligne.



I.       Introduction


Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis ont assassiné six millions de Juifs et un million d’autres personnes dans une catastrophe sans précédent, l’Holocauste, une tragédie que la communauté juive appelle la Shoah, l’« annihilation » des Juifs planifiée par les nazis. Plusieurs survivants de l’Hocauste se sont établis au Canada après la guerre pour commencer une nouvelle vie et pour eux, leurs familles et leurs descendants.


Chaque année, les membres de la communauté juive se souviennent de leur douleur et partagent leurs expériences pendant le Jour de la Shoah ou Yom HaShoah, environ 12 jours après le début de la Pâque juive. En 1999, l’Assemblée nationale du Québec a officiellement reconnu le « Yom HaShoah » (Jour mémorial de l’Holocauste) et a invité la population québécoise à s’y associer. Le Gouvernement canadien a fait de même en 2003.


Les communautés juives commémorent le Yom HaShoah aujourd’hui, le 5 mai. Nous souhaitons nous joindre à elles et exprimer notre compassion pour l’immense souffrance des victimes et des survivants de l’Holocauste. Nous le ferons avec des textes, des prières et des éléments rituels suggérés par le Dialogue judéo-chrétien de Montréal.


Nous prierons en pensant particulièrement aux enfants été pris dans cette tourmente et pour toutes les victimes des tragédies humaines qui affligent encore notre monde. Nous demanderons à Dieu de toucher nos esprits et nos cœurs et de soutenir notre engagement à promouvoir, le respect, la justice, la paix et l’amour dans notre société.



II.    Lectures bibliques


Si les règles liturgiques le permettent, on suggère l’une des lectures suivantes.


« Je l’ai tiré des eaux »  (Exode 1,22 – 2,10)


(Moïse enfant échappe à la mort grâce au courage de sa mère et de sa soeur et à la compassion de fille de Pharaon)


122 (En ce temps là) Pharaon donna (…) cet ordre à tout son peuple : " Tout fils qui naîtra, jetez-le au Fleuve, mais laissez vivre toute fille. 21 Un homme de la maison de Lévi s'en alla prendre pour femme une fille de Lévi. 2 Celle-ci conçut et enfanta un fils. Voyant combien il était beau, elle le dissimula pendant trois mois. 3 Ne pouvant le dissimuler plus longtemps, elle prit pour lui une corbeille de papyrus qu'elle enduisit de bitume et de poix, y plaça l'enfant et la déposa dans les roseaux sur la rive du Fleuve. La soeur de l'enfant se posta à distance pour voir ce qui lui adviendrait.


5 Or la fille de Pharaon descendit au Fleuve pour s'y baigner, tandis que ses servantes se promenaient sur la rive du Fleuve. Elle aperçut la corbeille parmi les roseaux et envoya sa servante la prendre.  6 Elle l'ouvrit et vit l'enfant : c'était un garçon qui pleurait. Touchée de compassion pour lui, elle dit : " C'est un des petits Hébreux. "  7 La soeur de l'enfant dit alors à la fille de Pharaon : " Veux-tu que j'aille te chercher, parmi les femmes des Hébreux, une nourrice qui te nourrira cet enfant ?  8 Va ", lui répondit la fille de Pharaon. La jeune fille alla donc chercher la mère de l'enfant.


 9 La fille de Pharaon lui dit : " Emmène cet enfant et nourris-le moi, je te donnerai moi-même ton salaire. " Alors la femme emporta l'enfant et le nourrit. 10 Quand l'enfant eut grandi, elle le ramena à la fille de Pharaon qui le traita comme un fils et lui donna le nom de Moïse, car, disait-elle, " je l'ai tiré des eaux ".


« Lève-toi, prend l’enfant et sa mère » (Matthieu 2,1.13-1*)


(Hérode, craignant un rival, fait massacrer tous les enfants de moins de deux ans. Mais Joseph, averti en songe, agit pour mettre sa famille à l’abri d’abord en Égypte, puis à Nazareth après la mort d’Hérode)


21 Au temps du roi Hérode, Jésus étant né à Bethléem de Judée (…) 13voici que l'Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : " Lève-toi, prends avec toi l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte ; et restes-y jusqu'à ce que je te dise. Car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr. " 14 Il se leva, prit avec lui l'enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Égypte ; 15 et il resta là jusqu'à la mort d'Hérode, pour que s'accomplît cet oracle prophétique du Seigneur : D'Égypte j'ai appelé mon fils.


 16 Alors Hérode, voyant qu'il avait été joué (…) fut pris d'une violente fureur et envoya mettre à mort, dans Bethléem et tout son territoire, tous les enfants de moins de deux ans (…) 17 Alors s'accomplit l'oracle du prophète Jérémie : 18 Une voix dans Rama s'est fait entendre, pleur et longue plainte : c'est Rachel pleurant ses enfants ; et elle ne veut pas qu'on la console, car ils ne sont plus.


 19 Quand Hérode eut cessé de vivre, voici que l'Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph, en Égypte,  20 et lui dit : " Lève-toi, prends avec toi l'enfant et sa mère, et mets-toi en route pour la terre d'Israël ; car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant. "  21 Il se leva, prit avec lui l'enfant et sa mère, et rentra dans la terre d'Israël.  22 Mais, apprenant qu'Archélaüs régnait sur la Judée à la place d'Hérode son père, il craignit de s'y rendre ; averti en songe, il se retira dans la région de Galilée  23 et vint s'établir dans une ville appelée Nazareth ; pour que s'accomplît l'oracle des prophètes : Il sera appelé Nazôréen.



III.  Partie commémorative


Histoires de survivants  


Les enfants dans la tourmente de la Shoah


Au début de la Seconde Guerre mondiale en septembre 1939, environ 1,6 million d'enfants juifs vivaient dans les territoires que les forces allemandes et leurs alliés allaient occuper. À la fin du conflit européen en mai 1945, environ 1,5 million d'entre eux avaient péri, victimes d’un programme de génocide systématique.


Seulement 6 à 11% ont survécu, la plupart parce qu’ils ont été cachés. Certains enfants ont été confiés à des familles d’amis ou de voisins chrétiens, ou ont été recueillis dans des institutions religieuses. D’autres ont pu vivre avec leur famille dans la clandestinité, avec la complicité de parfois de tout un village. C’est le cas de Muguette Myers.


L’histoire de Muguette Myers


Muguette Myers est née à Paris (en France) en 1931. Elle perd son père à l’âge de trois ans. Lorsque la guerre éclate en 1939, Muguette quitte la ville avec son école. Sa mère et son frère s’enfuient vers le petit village de Champlost, à 160 kilomètres de Paris. Muguette les y rejoint quelques mois plus tard.


La famille retourne à Paris en 1941 et réussit à éviter de nombreuses tentatives d’arrestation grâce à l’aide d’amis, d’étrangers et parfois de chance. En juillet 1942, Muguette échappe de peu à la Rafle du Vél d’Hiv des Juifs parisiens en s’enfuyant la veille. La famille se retrouve à Champlost à nouveau. Tout le monde dans le village sait que la famille de Muguette est juive, mais personne ne les dénonce. Le maire déchire des lettres de dénonciation et le prêtre leur conseille de prendre des noms plus français pour garder leur identité cachée. Il donne à Muguette un nouveau nom catholique, Marie, lui enseigne le catéchisme et s’assure qu’elle assiste à la messe tous les dimanches.


Muguette, sa mère et son frère demeurent dans le village jusqu’à la Libération, puis retournent à Paris. En 1947, la famille immigre au Canada et s’installe à Montréal. Muguette s’est mariée en 1951 et a eu deux enfants. En 2015, elle a publié ses mémoires, intitulées Les lieux du courage.


Rite commemoratif


(Si les règles liturgiques le permettent, six bougies commémoratives, placées sur une tables, sont allumées l’une après l’autre au début de chaque intention. Sinon, on peut utiliser un support visuel ou musical évoquant la mémoire de la Shoah.)


Leader: Prions maintenant pour les victimes et les survivants de l’Holocauste et pour les victimes de toutes les autres tragédies humaines qui affligent encore notre monde. Pensons particulièrement aux enfants pris dans ces tourmentes et engageons-nous pour que de telles atrocités ne se produisent plus jamais.


(S’il y a allumage de bougies, on peut ajouter : L’allumage de bougies fait partie intégrante des commémorations de l’Holocauste. La bougie est un puissant symbole de la Shoah. D’une part, le feu, c’est la destruction et la mort. Mais la flamme est aussi l’espoir, la lumière et l’avenir. En allumant ces bougies et en priant ensemble, apportons un peu de lumière sur les ténèbres de l’Holocauste.)


Nous vous invitons à participer en répondant après chaque prière.


(Une bougie est allumée par une personne différente avant chaque prière)




  1. Les victimes juives


Leader : Nous nous souvenons d’abord des victimes juives,  dont plus d’un million d’enfants, qui ont été tuées dans les camps d’Auschwitz-Birkenau, Belzec, Chelmo, Majdanek, Sobibor, Treblinka et partout ailleurs pendant la Shoah. En nous souvenant,


Nous sommes appelés à préserver leur mémoire à jamais!


Tous : Nous sommes appelés à préserver leur mémoire à jamais !




  1. Survivants


Leader : Nous nous souvenons aussi des survivants : ces hommes, ces femmes et ces enfants résilient marqués par cet horrible événement, mais qui ont reconstruit leur vie, ici et ailleurs dans le monde. En nous souvenant,


Nous sommes appelés à honorer la vie !


Tous : Nous sommes appelés à honorer la vie !




  1. Autres victimes du nazisme


Leader : Nous nous souvenons d’autres victimes du nazisme : les chrétiens qui résistaient à cause de leur foi, les Témoins de Jéhovah,  et les personnes handicapées, les Roms ou les Sinti, les gays ou lesbiennes, les bisexuels ou les transgenres. En nous souvenant,


Nous sommes appelés à respecter la diversité !


Tous : Nous sommes appelés à respecter la diversité ! 




  1. Victimes d’autres génocides


Leader : Nous nous souvenons des victimes d’autres génocides, persécutées en raison de leur origine, de leur culture ou de leur religion, et de ceux qui sont déplacés ou exilés par les guerres et les conflits ethniques. En nous souvenant,


Nous sommes appelés à compatir et à aider!


Tous : Nous sommes appelés à compatir et à aider !




  1. Justes


Leader : Nous nous souvenons des « Justes parmi les nations » qui ont risqué leur vie pour aider des Juifs durant la Shoah. Nous pensons aux Justes qui militent aujourd’hui pour les droits de l’homme. En nous souvenant,


Nous sommes appelés à être justes !


Tous : Nous sommes appelés à être justes !




  1. Libérateurs et artisans de la paix


Leader : Avec la sixième et dernière bougie, nous nous souvenons des braves soldats qui ont libéré les camps, de ceux qui ont servi avec les forces alliées pour mettre fin à l’oppression, et des personnes qui ont consacré leur vie à la paix et à la liberté. En nous souvenant,


Nous sommes appelés à promouvoir la paix !


Tous : Nous sommes appelés à promouvoir la paix !


Prière finale


Leader : Dieu Éternel, accueille la prière de nos cœurs.Tu nous invite à prendre soin les uns des autres, en particulier des enfants et des personnes fragilisées. Aide-nous à sortir du silence pour parler d’une voix forte, à passer à l’action et à empêcher ces horreurs de se reproduire à nouveau. Guide notre travail dans la construction d’un chemin de justice et de paix pour toute l’humanité. Et nous disons ensemble : Amen !


Tous : Amen !  



IV.  Chants et prières


A yidish Kind, par Chana Kheytin-Vinsteyn


« Un enfant juif » a été écrit après le massacre des enfants dans le  ghetto de Siauliai, en Lituanie. Le chant décrit une mère qui confie son enfant à une famille dans un petit village de Lituanie, et le tourment de leur séparation. Chana Kheytin Vinsteyn (1925-2004) a été déportée au camp de concentration de Stutthof. Elle a survécu à la guerre et s’est établie à New York. Un enregistrement est disponible sur le site de Yad Vashem : https://www.yadvashem.org/yv/en/exhibitions/music/jewish-child.asp


Dans un petit village lointain


Se dresse une maison sans mur.


À travers une minuscule fenêtre


Des petits enfants observent le monde,


Des petits garçons à l’esprit vif et sain,


Des petites filles aux tresses blondes,


Et au milieu de ce beau groupe


Le regard de deux yeux tout noirs.


Des yeux si noirs et pleins de charme,


Un nez si petit et si fin,


Les lèvres, parfaites pour embrasser,


Les boucles, un noir profond, irrésistibles.


C’est sa mère qui l’a amené ici,


Enveloppé de peur dans la nuit.


Elle l’a embrassé avec passion et douleur,


et a tenté de lui expliquer :


- Ta place, mon enfant, sera ici.


Il faut écouter ta maman.


Je t’ai amené ici pour te cacher,


Ta vie est menacée dehors.


Tu joueras avec ces enfants,


Tu resteras tranquille et silencieux,


Plus un mot yiddish, plus un chant,


Tu n’es plus un Juif.


L’enfant résiste très fort, en pleurant :


- Maman, laisse-moi rester avec toi,


S’il te plaît, ne me laisse pas seul ici.


Il pleure, il gémit, haletant.


Elle l’embrasse pour le calmer,


Sans lui apporter de réconfort,


- Non, crie l’enfant en panique,


Je ne resterai pas ici tout seul.


Elle le prend dans ses bras.


Et d’une voix toute triste,


Elle chante – Mon petit, ne pleure pas.


Jusqu’à ce qu’il s’endorme.


Puis ses larmes à elle coulent,


Et elle quitte la maison pour aller


Dans la nuit avec crainte et effroi.


Elle marche, regardant droit devant.


Il fait froid, le vent souffle fort,


Une voix monte en elle – Mon enfant,


Tu es laissé à la garde d’étrangers,


Je n’ai pas le choix, c’est pour ton bien,


Une mère marche, parlant toute seule,


Et dans le froid et la pénombre,


Un vent sauvage lui souffle au visage,


- Oh Dieu, protège mon seul enfant !


La maison est étrange, pleine de gens.


Le petit garçon est muet, immobile.


Il n’a ni parole, ni envie, ni volonté.


On le voit rarement sourire.


Pour lui, il n’y a ni jour ni nuit.


Il ne dort ni ne veille.


Vasilco – un nom étrange


Son cœur est angoissé.


La mère erre ici et là,


Muette comme son petit Yosele.


Personne ne connaît sa souffrance,


Et elle attend, et attend, et attend.


Elle est pareille à Yokéved,


Il est comme Moïse sur le Nil.


Elle est seule dans le vent et la nature,


Séparée de son seul enfant.


Petit Simon, par Hugues Aufray


Petit Simon, c’est l’histoire d’un enfant juif comme celui que la mère d’Hugues Aufray a caché. Hugues Aufray raconte l’histoire de cette chanson dans une courte vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=pVFoyDtnsE4


Il l’interprète dans une autre vidéo disponible ici :


https://www.youtube.com/watch?v=pBU38WY0VTQ


Petit Simon,


Tu es un grand garçon


Viens, donne-moi la main


La nuit est belle


Allons dans le jardin


Voir les étoiles dans le ciel


Petit Simon, Tu vois tout là-haut


Comme le monde semble beau
Mais tu verras lorsque tu grandiras
Un jour, tu comprendras


Les étoiles ne sont pas toujours belles


Elles ne portent pas toujours bonheur


Les étoiles ne sont pas toujours belles


Quand on les accroche sur le coeur


Petit Simon,


Dans ta récitation


Ce soir tu m'as parlé


Du chant nocturne


Sous un ciel étoilé


De Pierrot rêvant à la lune


Petit Simon, C'est vrai qu'elles sont jolies


Les étoiles de ta poésie


Mais tu verras lorsque tu grandiras


Un jour, tu comprendras 


Les étoiles ne sont pas toujours belles


Elles ne portent pas toujours bonheur


Les étoiles ne sont pas toujours belles


Quand on les accroche sur le coeur


Petit Simon,


Apprends bien ma chanson


Et ne l'oublie jamais


Il y a longtemps


Quand je te ressemblais


Parfois les hommes étaient méchants


Petit Simon, Tu es encore petit


Pour bien le comprendre aujourd'hui


Mais tu verras lorsque tu grandiras


Un jour, tu comprendras 


Les étoiles ne sont pas toujours belles


Elles ne portent pas toujours bonheur


Les étoiles ne sont pas toujours belles


Quand on les accroche sur le coeur (bis) 


Prière du Kaddish


Le " Kaddish des endeuillés" est une prière araméenne récitée dans les rituels de deuil du judaïsme. Le mot Kaddish signifie "sanctification". Le Kaddish ne mentionne pas la mort ; nous disons le Kaddish pour montrer qu'en dépit de nos pertes, nous pouvons toujours louer Dieu. C'est l'expression de l'acceptation de la justice et du jugement divins à un moment où une personne peut facilement devenir amère et rejeter Dieu. Une autre explication est qu'en sanctifiant le nom de Dieu en public, les personnes en deuil augmentent le mérite de la personne décédée. Le kaddish est un moyen de continuer à manifester notre respect et notre intérêt pour nos proches, même après leur mort.


Écouter le Kaddish en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=b5dUVhQxLDM 


Que le nom de l’Éternel soit exalté et sanctifié en ce monde qu’Il a créé selon Sa volonté. Qu’Il établisse Son règne sur nous, sur Israël et sur l’humanité toute entière, bientôt et dans un temps prochain, et nous disons: Amen.


Béni soit à jamais le Nom divin. Que soit béni, loué, élevé, exalté, illustré, magnifié et glorifié, le nom du Saint, béni soit-Il, au-dessus de toute bénédiction et de tout chant, de toute louange et de toute consolation qui se prononcent dans le monde, et nous disons: Amen.


Puissent la bénédiction de paix et la promesse de vie se réaliser, pour nous, pour tout Israël et pour le monde entier, et nous disons: Amen. 


Que la Source de la paix dans les cieux la laisse descendre sur nous, sur tout Israël et sur le monde entier, et nous disons: Amen.



V.      Bénédiction finale. La bénédiction sacerdotale (Nombres 6,24-26)


Dans cette bénédiction, nous demandons à Dieu de nous accorder la paix, qui inclut non seulement l’absence de guerre, mais aussi la bonne santé, la sécurité, l’harmonie intérieure, le bien-être, la prospérité et une longue vie. Elle nous apporte à la fois la santé physique et spirituelle.


Pour écouter la bénédiction sacerdotale en ligne :


https://www.youtube.com/watch?v=VoDd0rQzg9U


Leader: 


Que Dieu vous bénisse et vous garde,


Que sa lumière brille sur vous et qu’il vous montre sa bienveillance,


Puissiez-vous toujours ressentir la présence divine en vous et trouver la paix!


Tous : Amen!



VI.  Ressources vidéo


Une version légèrement différente de la Prière commémorative est disponible




La Commémoration chrétienne de la Shoah 2022 à l’église St. Andrew & St. Paul est disponible (en anglais) à https://www.youtube.com/watch?v=Ip8dXhqjglQ










https://museeholocauste.ca/http://www.oikoumene.ca/

Partenaires : Le Dialogue judéo-chrétien de Montréal est parrainé par L’Association du clergé orthodoxe du Québec, CIJA-Québec, Le Congrès des Ukrainien Canadiens, L’Église anglicane du Canada, L’Église catholique à Montréal, L’Église de Dieu des Saints des Derniers Jours, L’Église évangélique luthérienne du Canada, L’Église presbytérienne du Canada, L’Église Unie du Canada – Conseil régional Nakonha:ka Regional Council,  L’Église Unitarienne de Montréal. Nous remercions spécialement le Centre canadien d’œcuménisme et le Musée de l’Holocauste de Montréal.


Comité organisateur de la Commémoration chrétienne de la Shoah 2024 : Pierre Anctil, Eszter Andor, Jean Duhaime, David-Roger Gagnon, Ellen Greenspan, Fatima Glowa, Frank Lofeodo, Alessandra Luciani, Alain Mongeau.


Pour information : Pierre ANCTIL, panctil@uottawa.ca 514-261-5265


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« Des enfants dans la tourmente » 45e Commémoration chrétienne de la Shoah

Montréal, 15 avril, 2024. Le Dialogue judéo-chrétien de Montréal (DJCM) tiendra sa 45e commémoration chrétienne annuelle de la Shoah le dimanche 28 avril 2024 à 16 h. Le thème de cette année est « Des enfants dans la tourmente ».


Cet événement aura lieu à l’Église Unitarienne de Montréal, (5035 boul. De Maisonneuve Ouest, Montréal H4A 1Y5 Vendôme). La commémoration aura lieu en personne, principalement en français.


Ce service rassemblera des Juifs, des Chrétiens et d’autres personnes pour commémorer les six millions de Juifs et le million d’autres victimes de l’Holocauste, également connu sous le nom de Shoah (« l’anéantissement » en hébreu), pendant la Seconde Guerre mondiale.


Coprésidée par la Rév. Diane Rollert et la rabbin Ellen Greenspan, la commémoration comprendra un témoignage de Muguette Myers, survivante de l’Holocauste. Il y aura également une cérémonie d’allumage de bougies en souvenir de toutes les victimes de la Shoah, particulièrement des enfants. La partie musicale sera assurée par Rona Nadler, cantor soliste au Temple Emanu-el-Beth Sholom.


Pour participer à la commémoration, il faut s’inscrire au plus tard le 25 avril en remplissant le formulaire suivant :https://forms.gle/ft5AkTsKA1UQ7acf9


Les autres communautés chrétiennes du Québec et d’ailleurs sont invitées à commémorer la Shoah lors de leurs propres services religieux du 5 mai. Le CJDM met à leur disposition des ressources qui peuvent être intégrées au culte en personne ou en ligne. Ces ressources sont disponibles sur les sites du Centre canadien d’œcuménisme http://www.oikoumene.ca/


Yom Hashoah, le jour commémoratif de la Shoah, a été institué en 1951. À Montréal, la première commémoration dela Shoah a eu lieu à la Cathédrale Christ Church en 1979. Depuis, différentes églises chrétiennes se sont associés à desmembres de communautés juives dans un acte de commémoration commun, habituellement le dimanche le plus proche du Yom Hashoah. En 1999, l’Assemblée nationale a officiellement reconnu l’observance du Yom Hashoah et a invité lescitoyens du Québec à partager les souvenirs et le deuil de la communauté juive et à réfléchir aux leçons de la Shoah.


Fondé en 1971, le Dialogue judéo-chrétien de Montréal est composé de représentants de diverses organisations qui l’appuient. Ils se réunissent régulièrement afin de construire et de renforcer la compréhension et le soutien mutuels entre les communautés chrétienne et juive.


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Information : https://www.facebook.com/ChristianJewishDialogueOfMontreal


Contact : Pierre ANCTIL, panctil@uottawa.ca 514-261-5265